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FREEDOM BY GM

DOCUMENTAIRE THE SOUTH BANK SHOW DE 1990

      GEORGE MICHAEL INTERVIEWER PAR MELVYN BRAGG                                                      GEORGE MICHAEL INTERVIEWER PAR MELVYN BRAGG

GEORGE MICHAEL INTERVIEWER PAR MELVYN BRAGG

COPIE DU VHS GEORGE MICHAEL (50 MN)  
EN VOICI UN EXTRAIT

Ce documentaire de South Bank Show (Made For L.E.T.) suit la carrière de George Michael des tout premiers jours jusqu'à l’été de 1990 et l’enregistrement de son dernier album.  Le suivi de Faith. Mettant en vedette des séquences documentaires couvrant presque une décennie. C'est une occasion rare d'observer George Michael au travail. En studio en tant que chanteur.  À la table de mixage en tant que producteur. En répétition en tant qu'interprète et peut-être le plus important en tant que compositeur. Melvyn Bragg parle longuement de la musique. et sa carrière à ce jour.

 

GM : Ce qui fait que les gens ont tant de mal à comprendre les raisons de mon succès ou à déterminer la nature de mon talent, c'est qu'on voyait tout de suite que je voulais être une star personne n'a crû que je voulais aussi être un musicien.

Melvyn Bragg :

Né Georgios Panayiotou, en 1963. George Michael est le fils d'un prospère restaurateur chypriote. Il a passé son enfance dans la banlieue aisée du Nord de Londres.

A 12 ans, sa famille déménage dans le Hertfordshire,et George alla à l'école à Bushey où il rencontra son futur partenaire de Wham! Andrew Ridgeley.

 

 

GM : Je suis entré en deuxième année à l'école polyvalente de Bushey Meads et Andrew a été chargé de s'occuper de moi. En fait c'est lui qui a monté notre premier groupe. J'étais très décidé, mais je savais aussi que je risquais de perdre le confort dont je jouissais, chez moi, si je n'étudiais pas sérieusement, si je ne faisais pas au moins semblant de vouloir passer mon bac.

Quand nous nous sommes connus, Andrew voulait être footballeur ou pop star. Il n'avait aucune envie d'aller en fac… Il voulait monter un groupe

 

 

Melvyn Bragg :

C'est leur premier Top of The Pops et c'est leur premier aussi Wham!

En 1982. George fonda Wham! avec Andrew Ridgeley.

Ils vont marquer leur décennie.

 

Simon Napier-Bell (manager de Wham!) : 

Quand je les ai vus, j'ai tout de suite repéré leur potentiel télévisuel. Ils projetaient une image qu'aucun autre groupe n'avait su montrer à Top of the Pops. Ils avaient compris comment se servir de Top of the Pops et ils projetaient une espèce d'intimité érotique…

 

 

Melvyn Bragg :

Quand vous avez créé Wham! aviez-vous le sentiment d'aller à contre-courant ou bien d'être des précurseurs?

Vous saviez où vous alliez, ou bien c'était un coup de bol?

GM :

Le seul coup de bol, c'est que tout est allé très vite. Nous savions que nous faisions quelque chose de nouveau.. et qui à l'époque n'a pas été vraiment compris. En fait il y avait un côté très blagueur dans nos 3 premiers 45 tours… et on voyait en nous des critiques de la société, des porte-parole, comme si on avait été chômeurs… En fait  moi non,mais Andrew a été chômeur des années.

Melvyn Bragg :

Avec Wham Rap et Young Guns le rap blanc parvient au sommet du hit-parade. Ces 2 titres sortis en 1982, célèbrent la vie du jeune chômeur sans attaches…

GM : On ne voyait pas pourquoi il fallait s'emmerder autant. Et en voyant des groupes comme Haircut 100 refaire de la pop, on s'est mis à en faire, de la pop avec des influences noires et des paroles un peu humoristiques. Malheureusement, des tas de gens ont pris ça très au sérieux et ça a bouleversé l'idée que nous nous en étions faite, parce que quand vous devenez soudain célèbre à 18 ans, vous vous dites : ''Bon, si c'est ça, si je suis censé faire le, bref, si je dois représenter ma génération, je ferais mieux de m'y mette. Ça nous a un peu égarés…

Simon Napier Bell : La pop témoigne de son époque. Plus tard, on dit qu'elle l'a influencée, mais elle n'a fait que la refléter. Ils ne font qu'exprimer leur époque. Wham Rap, leur premier titre, parle du chômage, pour les gosses de la classe moyenne. C'était complètement nouveau et c'est en grande partie ce qui a fait leur succès. Tous ces gosses bien élevés au chômage, et à qui on disait qu'avec des diplômes et une bonne éducation, on ne chôme jamais, ça les a branchés tout de suite. Comme les gosses d'ouvriers, pour qui ça n'avait rien de neuf.. Donc ils ont traversé les barrières de classe...

GM : L'important de Wham! son côté innovateur. C'est qu'à l'époque la musique était plutôt triste pour les jeunes.

Melvyn Bragg : Avec ce morceau très ''dance'', un peu style Motown, Wham! abandonnait le côté rebelle des premiers disques, plu de cuirs, mais une image classe moyenne propre et prospère.

GM : Je suis vraiment un immigré de la seconde génération, en ceci que mon père m'a transmis une chose, c'est l'idée qu'il faut avancer, qu'on doit grimper. J'étais censé devenir comptable, ou avocat… Il allait de soi quand j'étais enfant que je ferais mon chemin dans la vie.

Melvyn Bragg : Les médias vous ont associé aux yuppies, au thatchérisme, à l'affairisme des années 80. Trouver-vous cela injuste ou bien êtes-vous d'accord?

GM : Je ne crois pas que ce soit un phénomène temporaire. Je crois que je suis un peu victime de la conjoncture. Je comprends très bien pourquoi on m'associe à Thatcher.. ainsi qu'aux yuppies, et tout ça. Je trouve insultant que les gens soient aussi simplistes à propos de ce que Thatcher représente pour les jeunes adultes de ces dix dernières années. Je trouve aussi très.. c'est lamentable que des gens s'imaginent … que lorsque quelqu'un, à mon âge passe de l'obscurité à la célébrité… quand c'est dans un contexte, créatif…. C'est sans doute un des seuls métiers, à part peut-être le cinéma, où un garçon de mon âge peut réussir dans l'indépendance, en tout cas en étant son propre patron, parce que c'est lui qui possède la matière première. On peut donc atteindre des positions de pouvoir sans faire de compromis répugnants ni piétiner les autres, ou faire de la soupe.

Simon Napier-Bell : Avec Thatcher, gagner de l'argent est soudain devenu respectable alors que dans les années 70' on ne recherchait pas l'argent mais la qualité artistique. Tout d'un coup,être crédible, c'était réussir financièrement. Et tous ceux qui en avaient assez de n'arriver à rien se sont décidés à gagner de l'argent. Wham! a incarné cela pour eux.

GM : Pour moi, Wham! C'était simplement cette vision de deux jeunes types plutôt hédonistes et assez détachés, mais j'imagine que ca devait avoir l'air très thatchérien…

Simon Napier-Bell : L'image et l'identité de Wham! Viennent entièrement d'Andrew. Quand il était plus jeune, George ne se plaisait pas, alors il a calqué Andrew jusqu'à en devenir une bonne copie, et contrairement à ce qu'on dit, que Wham! ne  doit rien à Andrew, Wham! C'est Andrew, pas Andrew et George, mais Andrew et Andrew l'original et la copie. A l'époque, il n'était donc pas facile d'identifier la part de chacun, mais ils jouaient tous deux un rôle capital. Avec le temps, je pense que George qui sentait qu'il n'y avait pas beaucoup de lui dans le groupe s'est de plus en plus impliqué dans l'écriture et a commencé à tirer le groupe à lui. Ça n'a pas dérangé Andrew, il est facile à vivre, et il a laissé faire George.

GM : Ce qui est amusant dans toutes ces spéculations sur mon apport et celui d'Andrew, c'est qu'entre nous, la question à été réglée très tôt. Et pour ce qui est de l'écriture, Andrew m'avait dit '' Vas-y!...''  ''Je veux qu'on deviennent le plus grand groupe du monde, et pour ça, il faut te laisser faire ton truc…'' Ce n'est pas qu'Andrew se croyait incapable d écrire, mais il voyait qu'il fallait me lâcher la bride…

 

 

GM : Avec ''Everything She Wants'' j'ai connu une sorte de dilemme. Wham! avait décidé d'aller tourner des clips à Ibiza, de bronzer un peu, et moi j'avais décidé de me mettre à écrire sans tenir aucun compte des contraintes du groupe. Je me suis dit '' Bon,je fais quoi?'' ''Est-ce que j'écris de façon beaucoup plus personnelle, balançant l'identité du groupe, ou bien est-ce que j'écris pour le groupe?'' J'ai trouvé qu'il  n'y avait pas à choisir. Je me sentais capable de faire les deux et d'en assumer le résultat un certain temps, quitte à me rattraper ensuite. C'était une décision difficile à prendre, et je me disais! '' Je ne vais pas m'en sortir, je vais être fichu comme auteur, je n'aurais plus aucune crédibilité…'' mais ça ne m'a pas arrêté…

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