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FREEDOM BY GM

INTERVIEW DE GEORGE MICHAEL UNE TABLE POUR DEUX (Smash Hits du 2 au 15 Août 1984)

 

Traduit par mes soins
écrite par Peter Martin  

Steaks, pommes de terre, haricots verts, George Michael, Peter Martin, quelques bouteilles de vin et une table pour deux.

George Michael est arrivé il y a à peine une heure d'un château du sud de la France. "19h45 pour être précis. Huit heures moins le quart pour ceux qui ne sont pas des jet-setters cosmopolites."
Impossible de dire, avec des remarques comme celle-ci, s'il s'amuse ou si son mode de vie permanent en altitude n'a pas fini par faire des ravages. Il dit qu'il n'est pas particulièrement préoccupé par la façon dont il se présente encore dans les entrevues. Il aime simplement "rire" et si cela "dérange le plus de gens possible", tant mieux.

On est dans le restaurant de son père à Edgware Road, à Londres. Ça s'appelle Angus Pride ; il y travaillait une fois, mais il s'est fait virer pour avoir donné les mauvaises boissons aux gens.
Nous deux (rejoints plus tard par son amie Pat), nous nous retrouvons coincés dans des steaks énormes, des pommes de terre sautées, des haricots verts et des fraises pour finir. Le vin blanc coulait à flots et la conversation aussi.

                             George Michael et Pat Fernandes 1984

Peter Martin :
Que faites-vous dans le sud de la France ?

George :

Un album. Nous passons six semaines à faire un LP qui sortira en octobre. Nous avons encore un mois pour écrire, jouer et produire cinq chansons. Et je pense qu'on va faire une reprise de l'album "3+3" d'Isley Brothers. Notre album s'intitule "Make It Big". Le titre de l'album sera donc "Wham ! Make It Big", qui ennuiera un million d'autres personnes. Je pense que le prochain single sera "Je ne veux pas de votre Liberté"et je pense que c'est la meilleure chose que nous ayons jamais faite.

Peter Martin :
Qu'est-il vraiment arrivé au nez d'Andrew ?
 

George :

Quand il était enfant, il s'est cassé le nez deux fois les deux fois en sautant dans le mauvais bord de la piscine. Il avait un nez parfaitement droit quand il était petit garçon, j'ai vu des photos de lui quand il était bébé. Quoi qu'il en soit, depuis que je le connais, il laisse des mouchoirs de papier mouillés partout dans la maison, parce qu'il a de terribles problèmes respiratoires à cause de son nez, alors pendant les quatre dernières années, il a dit qu'il allait se faire refaire le nez, mais il n'arrêtait pas de le remettre à plus tard, car c'est une opération un peu importante. Mais la semaine dernière, il a enfin trouvé le temps d'y aller et de le faire. C'était principalement médical, mais bien sûr, il voulait aussi un nez droit. Quoi qu'il en soit, quelqu'un l'a appelé la semaine dernière et lui a dit que le Sun savait que vous étiez à l'hôpital avec votre nez, qu'est-ce que vous alliez dire ? Alors il a dit qu'il rappellerait dans dix minutes et qu'il trouverait une solution à cette arnaque avec David (Austin). Et ça a brillamment marché, ils ont fait la une des journaux pendant les trois jours suivants ! Et Andrew et tout le monde a bien rigolé ! Mais à partir de maintenant, on aura plein d'histoires sur ce qu'est un faux Andrew.

 

Peter Martin : 
Lequel des éléments suivants aimeriez-vous le plus produire ?

George :

  Neil (des Young Ones) ?  : Je n'ai pas encore entendu son disque, donc je ne sais pas s'il sait vraiment chanter. C'est probablement très drôle, mais assez de gens rient déjà de notre disque.

George : 

​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​Bronski Beat  :  Non, je pense qu'ils sont beaucoup trop sérieux pour moi. Sais ce que je veux dire ? Je ne pense pas qu'ils seraient drôles en studio. Je voudrais probablement qu'il se vende le plus d'exemplaires possible et qu'il fasse un super disque pop et ils voudraient probablement prouver quelque chose.

Divine ? : 

George :

  Seulement s'il promettait que ce ne serait pas une version du "Blue Monday". J'aime son image mais je déteste les disques.

Everything But The Girl ?  : 

George :

Ce sont les seuls auxquels je penserais vraiment. J'aimerais produire Tracey Thorn parce que je saurais quoi faire de sa voix. Son single "Plain Sailling" est un disque absolument brillant.

Peter Martin :
As-tu une petite amie ?
(Au fait, nous venons d'être rejoints par Pat, l'amie de George).

 

George :

A partir de maintenant, j'ai décidé de ne rien dire quand les gens posent des questions comme ça. Es-tu une pédale ? Vous êtes comme ça ? Etes-vous si ? J'en ai juste marre de tout ça. (Mais il y a quelqu'un assis à côté de vous... "Je ne suis pas quelqu'un", proteste-t-elle.) Eh bien, pourquoi ne pas dire qu'il y avait cette fille qui venait s'asseoir à notre table ? Elle portait un haut vert et blanc de Mlle Selfridge et elle ne voulait pas partir

Peter Martin : Es-tu amoureux ?
 

George :

Seulement avec le succès. Non, je n'ai pas été amoureux depuis des années.

 

Peter Martin : Avez-vous peur de vieillir ?
 

George :

Non. J'y ai réfléchi, en fait. Je n'ai pas peur d'atteindre 40 ou 50 ans. Je ne vais pas être l'une de ces personnes qui s'inquiètent du nombre de rides qu'elles ont. Quoi qu'il en soit, j'ai déjà décidé que j'allais me rider de façon distinguée. J'ai tout prévu pour les rides, et où elles vont être.

Peter Martin : Avec qui aimeriez-vous chanter en duo ?

George : 

Alannah Currie ?  :

Je n'ai jamais entendu sa voix. (Oui, c'est vrai, dit Pat). Est-ce qu'elle a fait ce passage sur 'Hold Me Now' (cris) 'hold me in your lovin' arms' Mon Dieu, je pensais que c'était lui qui était dans une harmonie. Eh bien non, je ne pense pas. Je ne pense pas qu'on s'entendrait. Elle a l'air très sérieuse.

George : 

Madonna ? :

J'adorerais chanter avec elle. J'y travaille en fait. C'est la femme la plus belle magnifique. Et elle à la voix la plus sexy.

George : 

Tracey Ullman ? :

Je ne pense pas que ce serait très bon pour l'une ou l'autre de nos images.

Peter Martin : 

Avez-vous un t-shirt 'Frankie Say' ?

 George :

Non. Vous savez quoi, ils nous en ont offert un gratuit et on a dit non. Je ne pense pas que je supporterais d'en porter un. C'était un Frankie Say : La guerre se cache. En fait, ils sont bons mais pas aussi bons que ceux de Choose Wham ! ils ressemblent beaucoup plus au design original de Katherine Hammett. Ce qui s'est passé à l'origine, je suis allé acheter un t-shirt Choose Life, parce que je pensais qu'il disait Lose Life. Et quand nous sommes arrivés aux t-shirts Numéro Un, parce que tant de gens seraient contrariés par nous, parce que nous étions comme si nous nous complaisions dans ce t-shirt. Et puis je me suis dit : "Comment peux-tu faire mieux que ça ?   Alors j'ai acheté tous les strass et Pat et ma sœur sont restés debout toute la nuit du mercredi à coller ces strass dessus. Ils m'ont coûté 80 £ ! C'était si lourd. On a tiré le col vers le bas, montrant encore une fois mon torse poilue ! 

 

Peter Martin : Que penses-tu de Frankie Goes To Hollywood ?
 

 George : 

Eh bien, j'ai acheté les deux disques que j'aime en 45 Tours, les 33 Tours sont indulgents, avec le meilleur de Trevor Horn. En fait, je pense que c'est un génie, mais je pense qu'ils risquent d'en faire trop. Je sais qu'une grande partie des fans de Frankie ne toucheraient pas à un disque de Wham ! mais d'ici la fin de l'année, ça pourrait changer parce que beaucoup de gens qui sont dégoûtés par notre image et les filles qui sont censées nous crier dessus reviendront, je l'espère, car j'espère que les disques seront tellement meilleurs.

Peter Martin : Qu'est-ce qui vous met en colère ?
 

 George : Des gens qui pensent savoir quelque chose sur vous quand ils vous rencontrent pour la première fois. Les gens qui pensent que je suis un salaud parce qu'ils ont lu mes'exploits' dans les News Of The World. Quoi d'autre ? Les douaniers. Depuis que j'ai commencé à porter une boucle d'oreille, je me fais pincer à chaque fois que je passe. Ils démontent tout, ils ont de la mousse à raser, toute ma gamme Clinique, le shampoing, le revitalisant, la solution pour lentilles de contact partout sur eux. C'est bien fait pour eux.

Peter Martin : Dans laquelle de ces émissions de télévision aimeriez-vous être ?
 

George :

 Crossroads : Je ne l'ai pas vu depuis des années, donc je ne sais pas à quel point l'intrigue est bonne en ce moment. Ou, s'il y a quelqu'un de bon qui le regarde, alors je vais le lui dire. Apparemment, les mauvais jours, je ressemble à Benny.

 

 George :

Man About The House : 
Ce serait génial. Je l'ai vu l'autre semaine et c'était de la vraie nostalgie. Les vêtements ! Quand j'étais enfant, j'avais environ 11 ans jusqu'à l'âge de 15 ans, j'ai passé environ trois ans avec Andrew Ridgeley, un homme totalement à la mode, possédant toujours les tailles de boutons et les bottes ornithologiques, les chemises et tout ça, avec des vêtements dignes d'être portés sur les talons hauts, et lui les bottes en toile à fromage, et tout. Après ça, je suis devenue gênée, mais avant ça, je m'en fichais et ma mère m'habillait. Elle m'a habillé avec ce qu'elle pensait être le dernier cri, alors je ressemblais à Richard O'Sullivan.
Pantalon évasé, chemise en patchwork qu'il fallait voir pour le croire, à droite, une grande cravate épaisse et nouée en or et un débardeur. Et les cheveux se sont rabattus jusqu'ici. Incroyable. Donc j'aurais été parfaits là-dedans.

Peter Martin : Séance des questions :
 

George : Non, je me ridiculiserais avec ça, alors je ne le ferais pas. Je n'ai aucune idée de l'actualité. Je me tiens toujours à l'écart de ce genre de choses " parce que je suis égoïste et que j'ai mieux à faire de ma vie. La seule chose sur laquelle je voterais, c'est le désarmement, mais les gens disent que ce n'est pas aussi simple que cela, mais c'est vrai.

Peter Martin : Que pensez-vous de la citation de Simon le Bon ?
 

George : "C'était bien de conserver Wham ! du haut de l'affiche pendant une semaine après toutes leurs vantardises sur la façon dont ils allaient entrer directement au numéro un et se mettre en avant comme ça. Il n'y a rien de plus inintéressant chez les artistes qu'un faux sentiment d'importance. Je veux dire, tu ne devrais jamais embarrasser ton public comme ça, c'est pire que de l'insulter."
 

George :

C'est terrible, mais tout le monde est toujours mal cité dans la presse. Et Simon a cru ce que j'ai soi-disant dit. Si Simon me connaissait un peu mieux.... Je ne l'ai rencontré qu'une fois. Ce qui s'est passé, c'est que nous avons été accostés par 50 000 journalistes, dont neuf en fait lorsque nous sommes revenus d'où nous étions ? Miami ! en tout cas, ils ont dit'pourquoi pas le single à la quatrième place' et nous avons dit que c'était super. Mais ensuite, nous avons dit que c'était un peu dommage parce que le graphique du milieu de semaine indiquait que nous arrivions au numéro deux, ce qui signifiait que nous étions un peu déçus. Mais ça s'est transformé en nous disant qu'on allait à la Une. C'est tout ce que j'avais à dire.

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