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FREEDOM BY GM

INTERVIEW PARIS MATCH ( 3 juin 1988)

Extrait du Magazine Paris Match du 3 Juin 1988

L'été sera musical et chaud. Les plus grandes vedettes du show-biz mondial vont donner des concerts a travers toute la France. Michael Jackson, Prince, les Pink Floyd et Bruce Springsteen seront a Paris, Nantes, Montpellier, Nice, Lille, Vincennes et Versailles pendant une partie des vacances. Le coup d'envoi est donné jeudi 26 mai à Lyon par George Michael, le surdoué du rock anglais et le seul artiste blanc capable de rivaliser avec les "divas" noires et américaines. Son album "Faith"  a dépassé les 12 millions d'exemplaires et "I Want Your Sex" est un succès colossal dans tous les hits parades.

INTERVIEW PARIS MATCH ( 3 juin 1988)
INTERVIEW PARIS MATCH ( 3 juin 1988)
INTERVIEW PARIS MATCH ( 3 juin 1988)
INTERVIEW PARIS MATCH ( 3 juin 1988)
INTERVIEW PARIS MATCH ( 3 juin 1988)

George Michael, 24 ans, le surdoué du rock anglais, le seul blanc qui rivalise avec les deux mastodontes noirs, Michael Jackson et Prince. Son album "Faith"- "La Foi" - c'est déjà vendu a 12 millions d'exemplaires : son tube "I Want Your Sex" - "Je Veux Ton Sexe" - a fait un tabac dans tous les hit parades du monde ; et il poursuit cette semaine en France une tournée planétaire de 138 concerts qui devrait attirer plus de 2 millions de fans envoûtés. Grand amateur de notre cuisine, il comprend le français, mais trop bloqué pour le parler, c'est en anglais que George Michael répond aux questions de Paris Match.

PM : Pourquoi "La Foi" comme titre de l'album ?

GM : Parce que je crois, aujourd'hui beaucoup plus que durant mon adolescence. Je crois que les forces du Bien et du Mal sont des choses réelles.

PM : Est-ce un sentiment religieux ?

GM : Je n'ai pas de religion, mais je crois que l'on peut influencer sa vie, son futur, par la foi et la décence envers les autres.

PM : Est-ce que cela signifie qu'avant vous aviez des problèmes de foi en vous-même, de confiance ?

GM : Pas vraiment. J'ai eu des problèmes à cerner ma propre identité. Le succès de "Wham!"  (Son premier groupe) est intervenue très tôt dans ma vie. J'avais 18 ans, je venais de quitter l'école, quand tout a commencé. C'est extrême. Durant quatre ans, je n'ai pas eu le temps de former mon identité. C'est le public qui me dictait qui j'étais. Alors j'ai du prendre du recul. Arrêter le groupe. Faire le point.

PM : A 14 ans vous étiez gros et portiez des lunettes. Vous étiez timide à l'époque ?

GM : Je n'ai jamais été timide. Je n'étais pas très beau, mais je savais que s'il y avait peu de chance que les filles s'intéressent à moi sexuellement, elles m'aimaient bien pour mon énergie, mes idées, ma musique..

PM : Toujours a propos de la foi, est-ce que vous croyez aussi les gens qui vous entourent ? Le succès mine-t-il pas vos relations ?

GM : L’honnêteté une denrée rare dans notre profession. Disons que les personnes en qui j'ai réellement confiance peuvent se compter avec les deux mains. A une ou deux exceptions près, ce sont des gens en qui j'ai cru toute ma vie : ma famille et trois amis d'enfance.

PM :  Vous avez peur de la maladie de la star, schizophrénie et paranoia ?

GM :  Non. Même si le danger est évident, il existe des manières de l'éviter.

PM :  Du temps de "Wham!", la majorité du milieu et du public vous considérait comme un bellâtre plutôt aseptisé. En avez-vous souffert ?

GM :  Beaucoup. C'est une des raisons pour lesquelles j'ai éprouvé le besoin de m'isoler pendant un an. La presse me présentait sans cesse comme un minet sans cervelle. Partout ou j'allais, je devais prouver que je n'étais pas stupide.

PM : Il faut dire que dans le clip de "Wake Me Up Before You Go Go" le plus grand tube de Wham! Vous dansiez en short moulant, tee shirt blanc, chevelure oxygénée, sourire étincelant. Presque une pub pour eau minérale.

GM : Aujourd'hui, je ne comprends pas bien qui était ce "bellâtre". Je crois que j'ai eu cette idée par provocation. C'était à l'époque du punk hirsute, alors nous sommes partis dans la direction totalement opposée. Il fallait du courage à ce moment la pour jouer les minets en bonne santé. Nous avons fait ça pour rire, mais les gens n'ont pas ri. Au contraire. Cette image a plutôt altéré ma crédibilité musicale.

PM : C'est difficile d'être un sex symbol ? 

GM : Il y a des hauts et des bas. Ce qui me flanque le cafard, c'est que dans l'esprit des gens mon look sexy s'est toujours opposé à la reconnaissance purement musicale.

PM : Mais peut-être à la fois reconnu comme sex symbol et comme un grand musicien. Par exemple : Prince.

GM : Prince est un sex symbol subversif. Pas moi. Mon image est conventionnelle, je suis "straight" (droit). A cause de cela, on oublie que depuis 6 ans j'ai écris plus de tubes pop que n'importe qui.

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